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Un geste architectural

La génèse du projet

Spécialisé dans le domaine culturel, l’agence Jean-Pierre LOTT Architectes retenue pour réaliser ce projet s’est attachée à l’importance des enjeux du site, avec notamment deux points primordiaux pour des espaces de lecture et de consultation :

  • le contrôle de la lumière et la qualité de cette même lumière dans les espaces intérieurs;
  • la notion de déplacement et de mobilité dans le bâtiment.

Il s’agissait de faire en sorte que le bâtiment puisse se comprendre sitôt qu’on y pénètre, offrir une vision globale de l’ensemble des activités. C’est donc à la fois un bâtiment universitaire et un bâtiment urbain.

Toute son architecture exprimée faite de courbes marque ce lien sans rupture, ouvrant ainsi le campus sur la ville.

L’esthétique abstraite du bâtiment donne au Studium toute sa singularité, faisant fi d’un alignement de fenêtres, comme c’était le cas pour le bâtiment qu’il remplace (l’ancienne Bibliothèque de sciences Blaise Pascal). Entre ces courbes, des lignes verticales filtrent la lumière naturelle afin d’orienter le plus de luminosité possible à l’intérieur de la construction. Bien que les faces externes du bâtiment soient largement vitrées, il n'y a donc pas d'ensoleillement direct sur les collections grâce aux brise-soleils : ceux-ci permettent de les protéger de l'impact délétère des UV ainsi que de limiter une hausse trop importante de la température. L’orientation des lames a été calculée selon la courbe du soleil par un cabinet d’études auquel a été confiée une étude d’optimisation énergétique et environnementale.
Le bâtiment bénéficie du raccordement au réseau de chauffage urbain de l'Eurométropole et d'une part de récupération de chaleur (data center), une partie du toit est végétalisée.

Quant aux circulations, aux plateaux et aux espaces communs, ils se dispensent de couloirs pour assurer une plus juste répartition de la lumière, on trouve aussi des puits de lumière et des verrières en tant qu’apports ou compléments de lumière pour cet édifice de grande dimension (60 mètres d’envergure) sans avoir à recourir à l'éclairage artificiel en journée.

La grande rampe reliant les différents plateaux s’inscrit dans cette idée générale de promenade et de réflexion.

A l’entrée même du campus, l’emplacement du Studium est stratégique, il fait l’articulation entre la Ville et l’Université.

Crédit | © Jean-Pierre Lott Architecte

Les acteurs du projet

Un très grand nombre de personnes ont été impliquées dans le projet du Studium, de la première idée à sa finalisation.

Retrouvez ici les témoignages de quelques acteurs qui ont participé à créer ce lieux hors du commun destiné à la communauté universitaire :

Le chantier

Travaux

  • Programmation : Gérée par la mission Campus de l’Unistra
  • Phase travaux : 2015 à 2022
  • Maitrise d’ouvrage : Université de Strasbourg – Direction du Patrimoine Immobilier - Saltana Elfaiz - Philippe Kah
  • Maitrise d’œuvre : Jean-Pierre Lott Architectes (Paris) - SERUE Ingenierie, Oasiis, Acoustb, CL design

Les partenaires et financeurs

  • Budget de l’opération : 30,2 millions d’euros
  • Financement :
  • Premier équipement : 1 960 000 €
    • 1 750 000 € de l'Université de Strasbourg
    • 130 000 € du projet Include pour l'équipement de salles de formation adaptées aux nouvelles pédagogies
    • 80 000 € de la Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC) pour l'aménagement de la salle Handivie et pour les espaces étudiants

L'avancée du chantier en images

Video

Calendrier du chantier

Mars 2017

Démolition de la bibliothèque des sciences Blaise Pascal

Septembre 2018

Pose de la première pierre du bâtiment

Automne 2018 → Été 2019

Travaux de gros-œuvre

Début 2022

Livraison du bâtiment

Octobre 2022

Ouverture au public

Janvier 2023

Inauguration

1% artistique - Martin Bruno Schmid

Le 1% artistique* de Martin Bruno Schmid – Archives des livres non écrits, 2022

Martin Bruno Schmid (né en 1970 à Balingen, Allemagne) est un artiste plasticien allemand. Outre l'art dans le bâtiment, ses œuvres comprennent aussi des dessins, des sculptures et des installations. Il a réalisé dans le cadre du « 1% artistique » du Studium l’œuvre Archives des livres non écrits qui se compose de 50 signets de livres de dimensions différentes (rubans marque-pages), en or 14 carats, émergent irrégulièrement des plafonds du Studium.

Pour l’artiste Martin Bruno Schmid, la cavité « signale la place vide du livre non-écrit », leur « mémoire virtuelle. Une archive dans l’archive. Une mine d’or, un trésor caché. Un placement de valeur. Un investissement dans l’immuabilité de l’éducation ». Pour le jury qui a sélectionné l’œuvre, elle est « une manière symbolique d'illustrer ce que seront les livres de demain, des livres qui existent physiquement, des livres immatériels. Chaque signet fonctionne comme une ponctuation dans un espace et récompensera le visiteur attentif (celui qui l'aura vu). C'est une œuvre permanente comme le savoir et l'apprentissage le sont. Il y a comme une volonté de tirer le fil en regardant ces œuvres. On cherche l'information. C'est une métaphore de la recherche. »

L’œuvre, conceptuelle et minimaliste, s’inscrit dans son époque et son lieu, selon le concept de « hic et nunc » en histoire de l’art, « ici et maintenant ». Elle n’aurait pas le même sens ailleurs ni dans dix ans.

L’œuvre a été commandée dans le cadre du « 1% artistique », qui impose à l’État et aux établissements publics de consacrer 1% du budget de la construction à la commande ou l’acquisition de l’œuvre d’un artiste vivant. Ce dispositif vise à soutenir la création et sensibiliser le public à l’art contemporain et est ouvert aux artistes de toute nationalité. Le 1% artistique du Studium a été fixé à 178 000 euros (montant calculé sur la base de 1% HT de la construction)

Pour en savoir plus sur l’artiste : martinbrunoschmid.de

 

 

* Expression de la volonté publique de soutenir la création et de sensibiliser nos concitoyens à l'art de notre temps, « l'obligation de décoration des constructions publiques », communément appelée « 1% artistique » est une procédure spécifique de commande d’œuvres à des artistes qui s'impose à l’État, à ses établissements publics et aux collectivités territoriales.

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